La mouche 2

Les spectateurs les plus attentifs de «La mouche» de David Cronenberg n’avaient pas manqué de remarquer que, si l’horrible créature mutante était détruite à la fin du film, Geena Davis était enceinte de Jeff Goldblum : porte ouverte à une «suite» que voici ! Le réalisateur en est Chris Walas, le responsable des effets spéciaux de bien des films, entre autres, justement, quel heureux hasard, de «La mouche» ! Le «fils de la mouche», orphelin de naissance, est élevé par une équipe de savants tordus pour le compte d’un méchant industriel. A l’âge de cinq ans, il en paraît dix-huit, et il est intellectuellement surdoué. Prêt à poursuivre les recherches de son père. Jusqu’au jour où l’horrible mutation se manifeste à nouveau.La mouche 2 Eric Stoltz (remember «Mask» ?) n’a décidément pas de chance ! On a pas mal craché sur cette «Mouche 2», à la sortie. C’est assez injuste. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à un équivalent du Cronenberg. Chris Walas a joué à fond la carte de la série Z : au diable la vraisemblance scientifique, tout pour les effets-chocs, situations mélos à l’extrême. C’est plutôt réussi dans cette optique, surtout le final, une citation de « Freaks » très gonflée.

Vampyr (lune rouge, couleur sang)

Combien de canines, combien de gorges offertes, combien de crucifix et combien de gousses d’ail ! Le film de vampires, genre florissant s’il en est, n’est pas près de s’éteindre. Remakes, satires, parodies, pastiches, suites et séquelles, variations et transpositions, abreuvent chaque festival du fantastique que Satan fait. Voici pourtant un inédit. D’emblée, soyons arbitraires. Un film qui utilise pour thème musical le «I put a spell on you» de Screamin’ Jay Hawkins ne peut pas être complètement mauvais. Celui-ci est même plaisant.Vampyr Maryam d’Abo (la James Bond girl de «Tuer n’est pas jouer») est Angélique, qui sort de son cercueil après un siècle de sommeil, à Mexico, grâce à deux pilleurs de tombe. Assoiffée, la belle ! A l’hôpital, le D’ Zuckerman lui explique qu’elle est malade. Il analyse son sang, lui fait des transfusions, ce qui lui évite d’assassiner des innocents. Elle aime mieux ça, elle n’a jamais aimé tuer. En revanche, son ex-amant Vlad, vampire pur et dur, la retrouve et tente de convaincre que rien ne vaut.., la bonne vieille méthode ! Conflit qui va se traduire par un duel à mort entre le docteur et le saigneur. Bien photographié, soigné, «Vâmpyr» (titre original «Nightlife») tourne un peu trop à la caricature vers la fin. Léger reproche pour un film plein d’impertinence et de clins d’œil.

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