L’arme du clown

L'arme du clownLes filles d’un réseau téléphonique «brûlant» sont assassinées l’une après l’autre par un psychopathe au visage revêtu d’un masque de clown. Le scénario n’est pas particulièrement original et reprend la trame (usée) de n’importe quel psycho-killer : des meurtres en série, Mais le traitement du film est, lui, très inhabituel. L’image de ce clown jouant avec ses victimes, tournant autour d’elles comme dans un numéro de cirque, avant de leur asséner le coup fatal, est aussi envoûtante que macabre. De même, les personnages secondaires (comme celui du fétichiste sexuel incarné par l’inquiétant Bud Cort) contribuent à renforcer une impression de malaise, créée par un éclairage cru dû au tournage en vidéo. Enfin, l’étude du comportement des femmes, dont le métier est d’assouvir anonymement au téléphone les fantasmes sexuels les plus délirants, est faite avec un réel souci de réalisme. L’impression générale qui se dégage d’une telle œuvre est que non seulement nous vivons dans un monde sans pitié, mais dans un monde totalement dingue. Pas étonnant alors que les clows vous tuent et saluent votre mort d’un masque rigolard. Un film étrange et fascinant.

BusterBuster

Buster Edwards a bel et bien existé ! Dans les années 60, il participa à l’attaque du fameux train postal Glasgow-Londres, événement dont on parla à l’époque, encore plus que des Beatles ou du scandale politique et d’espionnage de l’affaire Christine Keller-John Profumo. Buster Edwards fut un grand fugitif traqué par la justice anglaise, mais aussi un romantique qui sacrifia sa liberté à celle qu’il aimait. Car l’attaque du train postal Glasgow-Londres cache aussi une émouvante histoire d’amour. A la fois comédie romantique, thriller et conte moral, le film raconte le fameux hold-up, la cavale de Buster et de ses complices puis la crise du couple Edwards. Tout en soignant ses scènes d’action, David Green a su parfaitement rendre la dimension humaine de ce cambrioleur de peu d’envergure. Bien sûr, «Buster» marque surtout les débuts à l’écran du populaire chanteur pop Phil Collins, ex-batteur du groupe Genesis, aux côtés de Peter Gabriel. Devinez qui a composé la musique du film ? Phil Collins apporte à Buster, une fragilité maladroite, mais surtout un humour très spécial. Il fait de Bus-ter un sacré personnage !

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