Susie et les Baker boys

Susie et les Baker boysJack et Frank Baker, pianistes à jamais obscurs, ont «fait» tous les bars des États-Unis devant des auditoires plus ou moins clairsemés. Pour arrêter la déchéance du duo, Frank, le «manager», décide d’engager une chanteuse. Sosie Diamond, qui a beaucoup roulé sa bosse et joue les cyniques avec aplomb, leur apporte une gloire passagère. Elle va surtout pousser Jack, musicien de talent enfermé dans l’amertume et la routine, à libérer ce qu’il a si longtemps étouffé en lui. Premier film de Steve Kloves, «Susie et les Baker Boys» a le rythme et le charme de ces airs de répertoire que les Baker Boys jouent à leur auditoire. Cela a parfois l’accent du blues, mais le réalisateur, fort heureusement, évite les dérapages dans le pathos et conserve à son film une élégance et une légèreté de bon aloi. Les frères Bridges sont de remarquables Baver Boys, mais c’est Michelle Pfeiferqui crée la surprise en se montrant ici aussi bonne comédienne que chanteuse.

La guerre des rose

Barbara et Oliver Rose, couple-7bole de l’amour fou, vache, fa-animal. Ils s’aiment, se marient, ont deux enfants, puis ne s’aiment plus. Plus du tout. Dès lors, qui appelle-t-on en cas de discorde conjugale prolongée? SOS avocats, bien sûr, en la personne du lubrique Gavin D’Amato, homme de loi retors en qui sommeille un petit cochon 24 heures sur 24. De quiproquos en ressentiments, le malentendu s’élargit entre les deux époux. La guerre est alors déclarée, définitive et impitoyable.La guerre des rose «La guerre des Rose» est le second long métrage réalisé par l’acteur Danny de Vito qui, cette fois, n’a vraiment pas raté son coup. Première excellente idée avoir demandé à ses complices du «Diamant vert», Kathleen Turner et Michael Douglas, d’incarner ce couple qui n’en finit plus de se déchirer. Ici, le tandem infernal brille (et éclate) de mille feux, tout en restant plausible jusqu’au bout. Ses joutes, oratoires et physiques, dégénèrent rapidement, au gré des multiples rebondissements du film. Scénario, vous avez dit scénario? Là réside la seconde excellente idée de Danny de Vils qui, loin d’aborder le divorce sous un angle «comédie gentillette et proprette», nous offre une chronique noire, grinçante et méchante à souhait. Les éléments qui distinguent un divorce des années 80 et ses causes d’une séparation façon sixties (émancipation de la femme, obsession du travail et de la réussite chez le mari) sont, en fait, utilisés comme les ressorts de l’intrigue. Et ce jusqu’à la toute dernière image du film qui en surprendra plus d’un.

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